Comment mettre à profit le temps du travail de terrain qui s’est suspendu ou réduit pendant la pandémie? En mettant l’accent sur le travail de professionnalisation, en particulier en organisant la réflexion sur les défis à venir et en structurant le travail dans cette direction.

À la suite du «Café du monde» qui s’est déroulé en 2021 entre l’équipe et le comité, deux séances de mise en œuvre ont eu lieu pour concrétiser les axes stratégiques pour le futur.

Grâce au grand travail réalisé par Quôc-Bao Nguyên, d’abord en tant que stagiaire puis en tant que chargé de projet, des pistes d’action ont pu être définies. Le comité a ainsi structuré son travail autour de ces pistes et s’est organisé selon des thèmes qui ont été attribués à des personnes ou a des groupes de travail: recherche de fonds, communication, ressources humaines, formation, relations membres, logistique. Cette organisation a ainsi permis de partager des tâches clés avec la direction et de l’appuyer dans un contexte où le manque de ressources se fait cruellement sentir.

Le comité s’est ainsi particulièrement impliqué dans les tâches et la vie de l’association. On peut citer ainsi la conceptualisation des modules de formation, l’élaboration de contrats-cadres pour les bénévoles et pour les formateurs, la définition de l’identité visuelle, ou la participation aux Assises de la vie nocturne.

L’assemblée générale de 2021 a pu se tenir à nouveau en présentiel. Y ont été élus Gaby Buchs, experte en ressources humaines (en remplacement de Marie-Jeanne Bütikofer) et Claire Eichenberger, fidèle de l’association depuis ses débuts. Cette dernière s’est vu confier la responsabilité du thème «relation aux membres», le comité souhaitant réexaminer le format de ses assemblées générales et soigner la relation à ses membres.

Grande nouveauté de 2021: AdO a pu s’installer dans ses propres bureaux! Plus besoin de louer des salles pour chaque séance du comité (6 séances en 2021), pour les rencontres avec la Direction, pour les formations ou pour le recrutement des bénévoles. Ceci facilite grandement le travail de toutes et tous.

Si AdO se concentre sur le travail de terrain, il travaille en étroite collaboration avec son réseau de partenaires, et en particulier avec REPER pour la prévention structurelle. Pour la première fois, les comités des deux associations se sont rencontrés, et la collaboration s’est intensifiée entre les deux organisations. Ceci permettra de faciliter les démarches pour les organisateurs et permettre ainsi une prévention efficace sur le terrain.

Il existe cependant toujours une ombre au tableau: le grand chantier de la pérennisation d’un socle financier permettant à la prévention de terrain d’envisager les années à venir n’est de loin pas terminé. L’Association manque de ressources permettant de travailler en toute sérénité. Sans l’engagement exceptionnel de son directeur et l’investissement acharné du comité, les prestations de terrain – les commandes sont revenues très fort en 2021 – ne pourraient pas être assurées, alors que les besoins des jeunes, population qui a énormément souffert pendant la pandémie, sont en augmentation.

Pour AdO, un travail constant d’arbitrage entre demandes de fonds et réalisation des prestations de terrain doit être fait au quotidien, avec un risque d’épuisement et de découragement.

L’Association reste cependant confiante en ses capacités et à la pertinence de son action, et espère que l’État de Fribourg, qui a déjà démontré son soutien, prêtera une oreille attentive et mettra des moyens à disposition pour passer le cap de la professionnalisation...pourquoi pas d’ici 2023, année des 20 ans d’AdO!

Annick Rywalski, Présidente